Zurich Insurance Group annonce qu’elle ne souscrira plus de nouveaux projets pétroliers et gaziers. Elle prévoit également des critères plus stricts pour les entreprises qui souhaitent étendre leurs activités dans le charbon métallurgique. Cette décision s’inscrit dans son objectif déclaré d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
C’est un pas important – et une preuve que la pression publique porte ses fruits. Sierra Signorelli, directrice générale de l’assurance commerciale chez Zurich, a reconnu que « l’exploration et le développement de nouveaux projets fossiles ne sont pas nécessaires » pour réussir la transition énergétique. Une déclaration forte, qui arrive cependant bien tard.
Mais cela ne suffit pas. Zurich a longtemps soutenu des infrastructures fossiles majeures, comme des forages en mer du Nord ou des terminaux de gaz naturel liquéfié aux États-Unis. En 2023, ces clients représentaient encore environ 2,1 milliards de dollars de primes – soit près de 7 % des primes commerciales totales du groupe.
Tant que Zurich continue d’assurer des projets fossiles existants et n’annonce pas de véritable stratégie de retrait, elle reste complice d’un système destructeur. Contribuer à la justice climatique nécessite plus que des gestes symboliques – cela exige une sortie complète du secteur fossile.
Nous appelons Zurich à aller jusqu’au bout de sa logique : tirer les conséquences de ses propres constats, et devenir une véritable force de transition.