ToxicTour Post-COP26

Genève, 16.11.2021. Dans la foulée de la COP26 et suite au procès de décembre 2020 via lequel Teo – poursuivit pour avoir participé à un évènement du même type – a été disculpé, nous organisons un nouveau Toxic Tour à travers la Genève de l’extraction, du trading et de la finance des énergies fossiles. Permettant d’éclairer l’implantation locale de la multinationale Total et de ses alliés, il débutera Place de la Monnaie et passera par les bureaux de Total Energies Trading, de la BNS, de BlackRock, des agences du Credit Suisse et d’UBS, et des consulats d’Argentine et d’Ouganda. 

Total est l’une des plus grandes firmes pétrolières et gazières au monde. Elle mène à Genève ses activités de trading et le siège de sa société de réassurance OMNIUM se situe à Vernier. Comme BP ou Exxon (elles aussi soutenues par la finance suisse), elle sait depuis longtemps que les émmissions de gaz à effet de serre provoquent le dérèglement du climat [1]. Elle organise parrallèlement l’expansion de l’extractivisme fossile en cherchant sans relache de nouveaux gisements. Elle participe en particulier à la ruée internationale actuelle sur le gaz notamment au Mozambique et en Argentine. L’extraction gazière au Mozambique a été précédé par le prêt corrupteur géant du Credit Suisse visant à acheter des équipements militaires permettant de faciliter l’extraction (TunaBonds) [2]. Le gisement de Vaca Muerta en Argentine représente pour sa part, 5 fois les émissions annuelles Suisses et viole les droits du peuple Mapuche [3]. 

Total est notamment alimentée par la BNS, le Credit Suisse et UBS. Bien qu’elle garde secrète le montant de cette participation, nous avons la certitude que la BNS en est actionnaire à hauteur d’environ 500 millions de CHF [4]. Depuis 2015, UBS a accordé des prêts à Total pour un montant de 277 millions et le CS pour plus de 1300 millions USD. Elles ont en outre placés les fonds de leurs clients au sein de l’entreprise à hauteur de plusieurs centaines de millions [5].

A l’occasion de la COP26, la Suisse s’est engagée à mettre fin, d’ici à la fin de 2022, à tout nouveau soutien public direct au secteur des énergies fossiles [6] et la Conseillère Sommaruga a comme chacun-e sait exprimé sa colère face au résultat qu’elle juge très décevant. « Ce qui est véritablement enrageant est que la Suisse permette toujours à sa banque nationale et au Credit Suisse ou à UBS de financer l’anéantissement des conditions de vie sur terre » estime Morgane Nusbaumer du Collectif BreakFree Suisse.

Le « tour touristique toxique » s’inscrit vague d’actions internationales se déroule du 15 au 22 novembre à l’appel d’ONG de Pays du Sud faisant face aux ravages de Total [7]. 

[1] https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/climat-total-savait-depuis-un-demi-siecle-et-a- minimise-sciemment-le-danger-150251.html
[2] https://www.bloomberg.com/news/articles/2021-10-19/credit-suisse-to-pay-at-least-400-million-in-mozambique- scandal
[3] https://www.bloomberg.com/news/features/2021-03-10/argentina-is-torn-between-its-shale-dream-and-climate-goals
[4] Evaluation effectuée par Data Catering à partir des bases de données Refinitiv et MSCI.
[5] Data Catering via Refinitiv et MSCI, 27 octobre.
[6] https://ukcop26.org/statement-on-international-public-support-for-the-clean-energy-transition/
[7] https://glasgowagreement.net/en/collapse_total/

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