BANQUE NATIONALE SUISSE

La Banque nationale suisse doit assumer ses responsabilités !

Les crises climatique et de biodiversité s’aggravent — et la Banque nationale suisse (BNS) continue de les alimenter.

À travers sa politique monétaire, sa stratégie d’investissement et son rôle dans la régulation financière, la BNS canalise des milliards vers des industries qui détruisent les écosystèmes et accélèrent le réchauffement climatique. En s’accrochant à des modèles obsolètes et en ignorant les avertissements scientifiques, elle retarde le changement urgent dont nous avons besoin et maintient un système qui transforme notre planète en un désert.

Nous exigeons que la BNS assume ses responsabilités et agisse dans l’intérêt public — comme l’exige son mandat. Il est temps d’abandonner la vision tunnel, de faire face aux faits et d’arrêter d’investir dans la destruction. La BNS doit devenir une partie de la solution et soutenir une transformation juste et écologique de notre économie.

Il ne s’agit pas d’une question de faisabilité, mais de volonté politique. Nos exigences définissent les premières étapes nécessaires :

1. La BNS doit présenter un plan pour atteindre les objectifs climatiques et de biodiversité de la Suisse.

2. La BNS doit se désinvestir de tous les investissements nuisibles et fossiles.

3. La BNS doit introduire des régulations écologiques pour tous les acteurs financiers.

4. La BNS doit agir de manière transparente et impliquer la société civile et les expert·e·s dans ses décisions.

5. Les interventions politiques doivent renforcer ces exigences.

EXAMPLES

1. Chevron : L'un des plus grands pollueurs au monde

Entre 1965 et 2017, Chevron a été le deuxième plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde. L’entreprise prévoit d’augmenter sa production de gaz de fracturation par six d’ici 2050. Bien que Chevron ait été reconnue coupable d’écocide, elle a refusé de payer les 9,5 milliards de dollars de dommages-intérêts ordonnés par les tribunaux. Depuis 2015, la participation de la BNS dans Chevron a plus que doublé.

2. Duke Energy : L'argent de la BNS dans le charbon et le greenwashing

Duke Energy est le plus grand opérateur de centrales à charbon aux États-Unis et construit actuellement plus de centrales à gaz que toute autre entreprise énergétique américaine. Les pipelines de l’entreprise polluent l’air et l’eau, et elle pratique le greenwashing tout en faisant pression contre les énergies renouvelables. Depuis 2015, la BNS a doublé son investissement dans Duke.

3. ExxonMobil : Financer le déni climatique et la destruction de l'environnement

ExxonMobil est la première entreprise mondiale en matière de fracturation hydraulique et fait partie des quatre premiers pour les sables bitumineux, le forage en mer et l’extraction en Arctique. L’entreprise prévoit d’élargir massivement ces activités. Exxon continue de financer des politicien·ne·s et des groupes de pression pour nier le changement climatique et bloquer les politiques climatiques. Depuis septembre 2020, la BNS a augmenté son investissement dans ExxonMobil de plus d’un tiers, atteignant désormais plus de 900 millions de dollars.

4. TotalEnergies : Déplacement et exploitation

Total développe actuellement quatre mégaprojets en Afrique, dont trois en eaux profondes. L’un des pires cas est le projet gazier de Cabo Delgado au Mozambique, qui a entraîné des émissions massives de gaz à effet de serre, des déplacements forcés et des violations des droits humains. En raison du manque de transparence, les investissements de la BNS dans de nombreuses entreprises européennes, y compris Total, restent flous, bien que les estimations suggèrent des participations importantes.

BNS Coalition

La coalition BNS rassemble plusieurs organisations et collectifs. Elle a mené des projets et actions communes au cours des dernières années, tirant parti de fortes synergies entre ses membres. Un axe central est de maintenir une présence forte lors de l’assemblée générale annuelle (AGA) de la Banque nationale suisse, où nous militons collectivement pour le désinvestissement et la régulation. De plus, la coalition joue un rôle crucial dans la facilitation de l’échange de recherches et de connaissances, renforçant ainsi notre impact collectif.